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Sud Languedoc Magazine N° 2, Juin 2021
L’ A R T I S T E D U M O I S
Lionel LAUSSEDAT
La rédaction de Sud Languedoc Magazine à rencontré Lionel LAUSSEDAT dans son atelier, Artiste
sculpteur Sérignanais, spécialisé dans les sculptures monumentales en acier oxydé ou en inox.
Sculpteur hors normes passionné par le dessin et la peinture.
SLM: Expliquez-nous ce qui vous relie au Sud Languedoc.
Lionel LAUSSEDAT: J’ai passé une partie de mon enfance et mon
adolescence à Nissan-Lez-Ensérune, mon grand-père maternel
était vigneron, d’où mon attachement à ce territoire entre piémont
et Méditerranée. Mais il faut parfois partir loin pour ce rendre
compte de cet attachement … En 2010 j’étais en Chine, directeur
artistique du pavillon de la France à l’exposition universelle de
Shanghai. Nous avions un partenariat avec les monuments
nationaux, un film où défilaient nos monuments emblématiques,
Mont-St-Michel, Panthéon, Cité Carcassonne etc… J’avais fait
rajouter l’Oppidum d’Ensérune qui en fait partie, et quand je disais
à nos amis Chinois que je vivais au pied de la colline je voyais dans
leur yeux une incrédulité mêlée d’admiration …
SLM: Quel est votre parcours professionnel ?
Lionel LAUSSEDAT: A mon époque et dans mon milieu, quand on dessinait bien on
nous orientait vers le dessin industriel J’ai donc travaillé dans l’industrie puis dans la
prospection pétrolière pour parcourir le monde, mais toujours avec comme jardin
secret le dessin. J’ai arrêté de voyager à la fin des années quatre vingt, repris des études
d’histoire de l’art, premières expositions de peintures… finalement le passage c’est
fait en douceur comme si cela avait toujours été là.
SLM: Comment vous êtes-vous retrouvé à sculpter des œuvres monumentales ?
Lionel LAUSSEDAT: Rétrospectivement il semble que cela vient de loin. Une de mes tante me disait
que quand nous allions à Béziers je demandais à aller voir le Titan d’Injalbert au plateau des Poètes.
Coté paternel ma famille est de Clermont Ferrand. Nous y montions régulièrement et là aussi un
passage obligé à Marvejols, la sculpture de la bête de Gévaudan par Emmanuel Auriscote qui
m’impressionnait et m’a fait prendre conscience de la liberté d’interprétation.